lundi 25 janvier 2016

La réalité des fourrures de chien viverrin, mise en lumière par la Protection Suisse des Animaux.


http://www.protection-animaux.com/fourrure/toxic_fur/index.html


Communiqué de presse de la Protection suisse des animaux PSA:

FOURRURE: BEAUCOUP DE CHIMIE, SI PEU DE NATURE
On porte à nouveau de la fourrure. Or les fourrures pelucheuses affichées comme produit naturel sont enjolivées au moyen de substances chimiques nocives. La Protection Suisse des Animaux PSA a mandaté des contrôles de cols de veste en chien viverrin sur la présence de résidus dangereux pour la santé. Les analyses ont confirmé un taux élevé de substances chimiques dans tous les échantillons.
Depuis deux ans en Suisse, les produits en fourrure sont soumis à une déclaration obligatoire. Mais ce que ne révèle aucune étiquette, ce sont les substances chimiques dans les fourrures. En effet, avant d’arriver chez le consommateur, la fourrure est soumise à une batterie de processus de tannage, de conservation, de nettoyage, de teinture et de traitement qui recourent à des substances chimiques dangereuses pour la santé.
Acheté en Suisse, testé en Suisse
La Protection Suisse des Animaux PSA a voulu savoir quels sont les produits chimiques nocifs dans les fourrures importées en Suisse. Cette recherche, qui est une première en Suisse, s’est concentrée sur la fourrure de chiens viverrins. En effet, les petites pièces de fourrures actuellement très répandues, que l’on appelle houppes décoratives, font l’objet d’une production de masse à partir de ces animaux. Elles sont bon marché, voire meilleur marché que la fourrure synthétique.
A la fin de l’automne 2015, la Protection Suisse des Animaux PSA a acheté chez différents distributeurs quatre vestes garnies de fourrure, deux pour enfants et deux pour femmes. Trois d’entre elles proviennent de Chine et une de Finlande. L’analyse a été effectuée par l’entreprise Testex AG à Zurich (contrôle Oeko-Tex des substances nocives*).
Résultats
Aucun des échantillons de fourrure testé ne respecte toutes les valeurs limites Oeko-Tex recommandées pour les produits en contact avec la peau.
Trois échantillons sur quatre contenaient du formaldéhyde dont des concentrations faibles suffisent déjà à déclencher des irritations des muqueuses et des allergies et dans un cas (veste pour femme de la marque Woolrich, fabriquée en Chine), la valeur mesurée était presque 4 fois supérieure à la valeur limite recommandée.
Trois fourrures également contenaient des tensio-actifs, substances qui perturbent l’activité hormonale chez les humains. La valeur maximale mesurée (veste en duvet pour fille de la marque Eddie Pen, fabriquée en Chine) était 13 fois plus élevée que la valeur Oeko-Tex recommandée.
Les quatre échantillons de fourrure contenaient du chrome. La valeur maximale mesurée de 40,9 mg/kg (veste en duvet pour femme de la marque Attentif, Paris, fabriquée en Chine) était plus de 20 fois supérieure à la valeur Oeko-Tex recommandée.
Chaque fourrure signifie qu’on tue des animaux Outre les conditions de détention et d’abattage des animaux à fourrure, la production de la fourrure met en danger l’environnement et les travailleurs dans les lieux de production. En outre, le vêtement une fois terminé n’est pas sans risques pour le client. Les fourrures toxiques sont fréquemment utilisées dans la mode enfantine. Comme les petits enfants sont tellement mignons dans une fourrure pelucheuse, les parents mettent en danger le bien-être de leurs enfants.
Beaucoup de chimie, si peu de nature! Renoncer à acheter une vraie fourrure, c’est agir en faveur du bien-être des animaux et protéger sa santé.
* Le standard Oeko-Tex garantit que le taux de substances toxiques dans les textiles est inférieur aux valeurs limites légales en la matière.




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